José Acquelin passe à table aux Contes à rendre

José Acquelin

Le poète primé José Acquelin, Prix du gouverneur général 2014 pour son recueil Anarchie de la lumière (Éditions du Passage, 2014)passe à table au cours de l’édition du 10 septembre 2015 de Les Contes à rendre, diffusée sur les ondes de Radio Centre-ville (102,3 FM) et webdiffusée au www.radiocentreville.com. À cette occasion, l’auteur est cuisiné avec soins par les mirontons Jean Yves Métellus et Robert Hamel. José Acquelin s’est livré avec beaucoup de candeur et de générosité, abordant des thèmes tels que la poésie, l’art, la vie, la mort, la liberté, la création, la diffusion, le chaos, l’imprévisible, la coïncidence et, bien sûr, la lumière.

Les Contes à rendre est diffusée tous les jeudis, de 6 h à 8 h.
Production et recherche : Nathalie Turgeon et Marc-André Lavoie
Réalisation, coordination et régie : Marc-André Lavoie
Captation vidéo : Akim Kermiche

Entrevue José Acquelin passe à table en format vidéo

Elle est un parc abandonné [extrait] (Nancy R. Lange)

Elle est un parc abandonné

Elle est un parc abandonné [extrait]
quelques allées d’années plus loin
elle est un parc
désert
une colonie de vacances
à la reprise des classes

hors-saison hors-contexte
crois-tu vraiment qu’il te suffit
de la dire pour la légitimer?

par le père par le fils
depuis ses balançoires hantées
elle parle
saine d’esprit

poussent les bras du vent
vole l’invisible au jardin
le carré de sable
appelle l’enseveli
et tournoient rires et courses

cas licenciés
cris sans port d’attache
dérivés extrêmes
de sacré dépouillés

flous et réfractaires
fractale engeance éconduite
entre l’hostie et la nation
le corps du cri
morcelé

de silences consensuels
pardon facile
tolérance perpétuelle
jusqu’à la vase coulants (…)

— Nancy R. Lange, Elle est un parc abandonné, Écrits des Forges 2014 © tous droits réservés pour tous pays.

 

Sans titre (Tanya Lapierre)

Il fait froid
je suis reconnaissante
on a volé mon château
qui s’égrène dans l’entonnoir de ma voix
offrant dans un pur geste de générosité
son royaume de constellations et ses aurores boréales
ses rhizomes qui poussent dans les yeux des morts
dans la terre renversée jusqu’à l’essoufflement
on ne sait plus comment la féconder
on la fourre sans arrêt pour en retirer encore
quelques minutes de survie
on arrache tout
jusqu’à son épiderme
on creuse les tranchées
pour y plonger l’épuisement de nos corps

— Tanya Lapierre, © tous droits réservés, janvier 2015.

L’Exil (Yvon d’Anjou)

En cette froide journée d’hiver, Lune funambule relaie un texte d’Yvon d’Anjou publié quelques semaines plus tôt sur www.bazoom.ca. Il vous suffit de cliquer sur l’hyperlien qui précède pour l’afficher.

Bonne lecture!