L’art du balbutiement de Nathalie Noël

Nathalie Noël, l’auteure du blogue à caractère poétique Balbutiements.

Depuis quelques mois déjà, la poétesse et écrivaine Nathalie Noël produit régulièrement de fort jolis balbutiements sous forme de haïkus sur son blogue simplement intitulés Balbutiements (nathalienoel64blogspot.com). Formée aux arts visuels et à la danse, Nathalie Noël enseigne les arts. Outre ses activités professionnelles, elle se consacre à l’écriture et à la photo.

Attiré puis séduit par la luminosité et la puissance évocatrice de ces petits joyaux poétiques incandescents, Nocturnades a eu envie d’en savoir davantage sur l’identité artistique de Nathalie Noël. Entrevue avec la maître d’œuvre de balbutiements très éloquents.

Nocturnades : Depuis quand écris-tu?
Nathalie Noël : J’aime penser que je suis née avec un crayon dans les mains. J’écris depuis avant de savoir écrire et lire ou disons que j’écris depuis que je ne sais pas écrire. Cela peut paraître compliqué, mais l’écriture m’a toujours fascinée, et ce, depuis ma tendre enfance.

N. : Comment es-tu venue à la poésie?
N. N. : Par hasard, à la bibliothèque du cégep, ma main s’est tendue vers le rayon où se trouvaient Prévert, Baudelaire, Éluard, Breton et surtout, surtout… Blaise Cendrars. Quelques années plus tard, la découverte de Gaston Miron confirmera la grandeur, la force, la puissance de la poésie et l’importance que celle-ci a pour moi. Ces deux auteurs sont encore présents aujourd’hui, de manière plus discrète certes, mais ils ont été déterminants. Ce sont d’inépuisables sources d’inspiration.

N. : Quelles sont tes principales influences?
N. N. : Ma rencontre — laquelle tient aussi du hasard — avec les poètes de la revue Gaz moutarde me permettra plus tard d’aborder l’univers de la publication et de côtoyer des monstres sacrés tels que Josée Yvon, Denis Vanier, Jean-Paul Daoust, José Acquelin, Mario Cholette, David Hince et d’autres encore.

N. : Qu’est-ce que l’écriture pour toi?
N. N. : Elle permet tout. Elle existe sans l’écriture; elle est respiration, mouvement, source intarissable. Elle me permet « de ne pas devenir folle », de conserver mon équilibre, de jouer avec les mots et de déborder à ma guise des conventions. Écrire est vital. L’écriture est ma première compagne.

C’est ma médecine, ma voie de sortie ou d’entrée. Elle me permet de libérer le trop-plein ou le vide que la vie s’évertue à m’offrir.

N. : Quel but poursuis-tu quand tu écris?
N. N. :
L’écriture me permet de révéler la sacralité que nous avons tous en nous et qui est parfois occultée par les nécessités de la vie matérielle. Elle me sert à amplifier, à transformer, à recréer et à redessiner le simple sentiment d’aimer et d’être aimé. Elle unit l’immensité de la nature à la petitesse de l’humain et laisse émerger le presque invisible de la vie, la beauté et la grandeur de l’âme humaine.

Pour terminer cet entretien et illustrer notre propos, voici en guise de conclusion quelques haïkus tirés du blogue de Nathalie Noël et publiés récemment :

ça peut faire ça le pain
des tranches de vie
des confitures sur le lit

je suis disparue
il faudra sortir la baguette
et puis compter jusqu’à demain

entre dans mon petit abysse
il fait chaud
c’est toi ma voile sous-marine

un drap de peau blanc
où inventer nos joies
sous le tropique d’hiver

joindre les mains
ensemble le salut
la liberté de ne pas être égo

Nathalie Noël diffuse également ces haïkus par l’entremise de sa page Facebook (http://www.facebook.com/nathalie.noel.640?fref=ts).

Vicki Laforce lance Anémone des nuits

La poétesse Vicki Laforce, une habituée des soirées SoloVox, lancera un premier recueil de poésie, Anémone des nuits, publié aux Éditions Première Chance, le 6 octobre prochain à compter de 19 h, au bar L’amère à boire. En raison de la proximité de ce lancement, Nocturnades a réalisé une entrevue avec la principale intéressée.

Vicki Laforce, auteure d’Anémone des nuits.

Nocturnades : Depuis quand écris-tu?
Vicki Laforce : J’écris depuis toute petite. J’ai reçu mon premier journal intime à 7 ans. J’ai commencé à remplir des pages et des pages dès l’adolescence de la même façon que l’on se confie à un ami.

N. : Comment es-tu venue à l’écriture?
V. L. : L’écriture m’est venue tôt en raison de ce besoin de comprendre, de communiquer, de réfléchir. J’éprouvais un besoin d’introspection et de soulager mon âme déjà hypersensible et en proie à l’angoisse et à l’anxiété. Et, surtout peut-être, à un mal de vivre à cause d’un intense manque de confiance en soi.

N. : Quelles sont tes principales influences?
V. L. : Albert Camus m’est apparue comme une révélation alors que j’étudiais en sciences humaines au cégep. Un coup de cœur! Enfin, quelque chose qui me touchait au plus profond de moi-même et qui répondait à ce désir soutenu d’en apprendre plus sur la condition humaine. Il y eut aussi un professeur du secondaire, Paul Daoust, qui m’a ouvert le chemin de la littérature : je me souviendrai toujours de cette impression incroyable de « coup de foudre » en découvrant l’univers d’Augustin dans Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier. Puis le goût de la philosophie. Nietzsche m’a bouleversée, lui aussi! Ces auteurs m’ont donnée le goût de la littérature et de la philosophie, celle du XIXe siècle surtout — mais pas uniquement de cette époque — qui m’émerveillait tant par le style que par le déploiement, la démonstration fine et complexe d’une connaissance riche et colorée de la nature humaine. Belle et moins belle. Flaubert, Stendhal, Balzac, Zola, Dostoïevski ont été mes incontournables. Puis sont venus Baudelaire, Verlaine, Nelligan, et d’autres encore.

N. : Qu’est-ce que la poésie pour toi?
V. L. : La poésie est venue à moi, il y a quelques années. Je m’apercevais qu’il me fallait raconter. Me raconter. Partager. Aimer. Qu’il me fallait une muse pour écrire. Et ce, à tout prix! Une sorte d’écriture épistolaire, mais sans destinataire précis. L’idée de la poésie m’est (re)venue comme un possible moyen de briser enfin les remparts au sein desquels je me tenais emmurée. Ne serait-ce qu’en les nommant! La poésie m’est venue afin que je puisse crier à mots couverts mes maux! Mon mal de vivre. Mes amours. Mon « impossible étoile », pour citer Brel. La poésie me permettait enfin de frôler l’indicible… Car la poésie possède cette qualité de dire la « vérité » sans tout dire de soi-même parce que le lecteur, lisant, lit sa propre vérité, et ce, à travers la frange mouvante de nos mots.

N. : Quels sont tes principaux thèmes?
V. L. : Les principaux thèmes de mon recueil sont le goût de dire. La quête existentielle. L’amour des mots et le goût de partager, de raconter la folle aventure du langage et de l’écriture, des amours, des amitiés, des deuils, des colères et ainsi de suite. Poésie involontaire dirait Éluard, que je lis beaucoup en ce moment. Poésie vitale dirais-je. Poésie, cette ruelle du cœur que j’exploite quand l’émotion est trop forte. Bonne ou mauvaise. La poésie, soupape du cœur, miroir de soi, porte ouverte sur l’Autre et sur un horizon spirituel versatile.

Anémone des nuits de Vicki Laforce.

Nocturnades vous propose maintenant un extrait d’Anémone des nuits, un microcosme de la plume riche, complexe, élégante, passionnée et finement ciselée de Vicki Laforce.

Fable de nuit

Longtemps le soir, j’ai cherché la pleine lumière,
Longtemps la nuit, j’ai adulé les éclaircies,
Errant parmi les étranges, j’aimais l’ennui
Et les blasphèmes au midi… la colère !

Longtemps je crachai à l’aube l’indicible.
Fauchant autant mon cœur que mes pieux souvenirs,
Tuant l’enfant naïf, refoulant les soupirs ;
Quand à mordre les bourgeons, j’ai meurtri la cible…

Sans fin, je voulais vivre aux bals endiablés ;
Boire les plus douces liqueurs, fol amour…
Mon corps, cette vigne entrelaçant les tours,
Crie, rongé de morsures et remparts tombés.

Hélas ! J’aimais à chérir cette haine née
De douleurs opaques, ô puits intarissables !
Les pleurs sont à eux seuls cet Insaisissable,
Au sein de moi où la reine noire a régné…

Fuis ! Mon cœur s’affole au passage des hyènes,
Où cette grande dame faucheuse se meut,
Déployant sa toute puissance, tuant ceux,
Mes amours, mes espoirs, ceux que je n’aime…

Quand sonnera le glas de ce long voyage,
Je déposerai mes larmes sur tes paumes ;
Je me glisserai furtive telle une ombre
Sous le feu de tes rides, ce gîte sans âge…

La brasserie artisanale L’amère à boire est située au 2049, rue Saint-Denis à Montréal. Les amateurs de poésie pourront se procurer Anémone des nuits pour la somme de 20 $ lors du lancement.

SoloVox célèbre son douzième anniversaire

Pour son douzième anniversaire, SoloVox rend hommage à Denis Vanier.

Le 26 septembre 2012, à compter de 19 h au Bar L’Escalier Montréal, SoloVox célébrera son douzième anniversaire d’existence. À cette occasion, elle rendra hommage à Denis Vanier, un complice de la première heure. Au programme : Franz Benjamin, Anne-Marie Gélinas, Denis Payette, la slameuse Vézir et des invités surprise. La portion musicale sera confiée à Meb, et Marc Poellhuber se chargera des paysages sonores. Et, bien sûr, il y aura la traditionnelle séance de micro ouvert.

Douze ans de soirée de poésie sans subventions, avec pour seuls alliés une poignée d’irréductibles commanditaires, un cercle d’amateurs fidèles et une persévérance sans faille, voilà un accomplissement qui mérite d’être souligné dignement. Pour marquer le coup, Nocturnades vous présente une entrevue avec le poète montréalais Éric Roger, grand manitou de SoloVox depuis le début et auteur de plusieurs recueils de poésie.

Nocturnades: Depuis quand écris-tu et qui t’a inspiré à le faire?
Éric Roger: J’écris depuis ma tendre enfance. J’ai écrit un conte lorsque j’étais tout jeune – j’avais environ 9 ans – et il a été publié dans le journal du quartier, La Voix populaire, dans le Sud-Ouest. Après, j’ai commencé à écrire des textes en anglais pour mes premiers groupes de death metal et de hardcore. J’écrivais surtout dans mes cours de mathématiques. La poésie est arrivée plus tard, mais je la connaissais déjà un peu avec Ferré et Reggiani, et ce, grâce à mon père, le pastelliste Réal Roger, qui est décédé en 2006. Mais je ne connaissais pas encore la force de cet art. Je l’ai vraiment découverte avec Nelligan et Baudelaire. Quelques années plus tard, j’ai lu Denis Vanier et Roland Giguère.

Éric Roger, poète et grand manitou des soirées SoloVox.

N.: Quelles sont tes principales influences?
É.R.: En poésie, je dirais Denis Vanier et Roland Giguère, sans oublier Gilbert Langevin et Léo Ferré. Mais je suis aussi souvent influencé par les paroles des groupes de musique punk et trash metal. Les paroles des groupes de metal m’inspirent beaucoup dans mon travail d’écriture.

N.: Qu’est-ce que la poésie pour toi?
É.R.: L’écriture m’a sauvé. Elle est mon exutoire. Elle m’a permis d’extérioriser mes émotions, et j’ai découvert autre chose que la drogue et l’alcool. À mes yeux, la poésie reflète l’humanité. Sans elle, on ne verrait que de la laideur un peu partout. La poésie est l’essence même de l’être humain.

N.: Quel est ton but quand tu écris?
É.R.: Je vise à atteindre le plus grand nombre de personnes possible en leur parlant de façon accessible, sans être hermétique, pour leur montrer qu’il existe différents styles de poésie.

N.: Comment procèdes-tu lorsque tu écris?
É.R.: Je commence toujours par un titre, une phrase que j’entends dans une chanson ou dans une conversation. J’écris d’abord dans des calepins, puis je restructure le tout à l’ordinateur.

N.: Comment est né SoloVox?
É.R.: Les soirées SoloVox sont nées en 2000, après le décès de Janou Saint-Denis, avec qui j’ai travaillé de 1995 à 2000. À la fin de sa vie, je l’ai remplacée à quelques reprises à l’animation, car elle était très malade et elle continuait quand même. Mais, à un moment donné, elle ne pouvait plus se déplacer. On m’a alors demandé de la remplacer pour l’animation de ses soirées Place aux poètes. Je me souviens d’ailleurs d’une soirée en particulier que j’avais trouvé stressante avec Patrice Desbiens. Nous étions à cette époque au salon Émile-Nélligan de l’UNEQ . Peu de temps après, Janou est décédée, mais on n’a pas voulu que je poursuive cette tradition. C’était normal : la Place aux poètes, c’était Janou et j’ai respecté cela. Après, tout le monde me demandait pourquoi je ne faisais pas de soirées de poésie. J’y ai réfléchi et j’ai créé SoloVox en 2000 au Café Ludik. Depuis, on existe toujours et c’est grâce à Janou Saint-Denis, qui m’a permis d’apprendre.

N.: Qu’est-ce que t’a apporté SoloVox?
É.R.: Cela m’a permis de découvrir de nouveaux talents et de faire connaître des recueils qui seraient restés dans l’ombre sans la contribution de SoloVox. Pour plusieurs personnes dans le milieu, SoloVox est un tremplin pour la relève. Il ne faut pas oublier que je fais cela sans appui des paliers gouvernementaux, tandis que Janou comptait sur le soutien de certaines administrations publiques. Moi, j’ai fait cela seul avec l’aide de mon amie Sandra Walsh à l’époque. Je profite de l’occasion pour la remercier.

N.: Qu’est-ce que ça prend pour organiser une soirée SoloVox?
É.R.: Tout d’abord, pour organiser des soirées de poésie, il faut savoir ce qui se publie, sinon cela devient le fait d’une clique. Il faut lire ce qui se fait chez nos éditeurs québécois et parler des recueils de poésie, sinon qui en parlera? Et ce qui fait que je suis toujours là, ce sont les séances de micro ouvert. Cela me permet de découvrir de nouvelles voix, et quand je vois qu’il y a du potentiel chez certains poètes, j’en profite pour leur donner plus de temps par la suite. Je fais tout cela avec des moyens restreints.

Le Théâtre de l’Âme, paru en 2012 aux Éditions Dédicaces.

À ce jour, Éric Roger a publié six recueils de poésie. Son plus récent, Le Théâtre de l’Âme, est paru en 2012 aux Éditions Dédicaces. Vous pouvez vous le procurer en ligne (http://www.lulu.com). Vous pouvez également obtenir des exemplaires électroniques ou des versions PDF des recueils d’Éric en communiquant avec lui par l’entremise de sa page Facebook ou encore en lui écrivant à productionssolovox@hotmail.com. Outre les soirées SoloVox, Éric prépare d’autres recueils. Les soirées SoloVox misent sur la commandite des Éditions David, des Éditions du Noroît, des Éditions de l’Hexagone, des Éditions Prise de parole, des Écrits des Forges et des Éditions Triptyque.

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Rapailler l’Homme, Bonsoir Louky et reprise des soirées Gens de paroles de la SLL

Rapailler l’Homme d’Antonio Pierre de Almeida

Rapailler l’Homme au cinéma Excentris
Nocturnades a eu le bonheur d’assister hier soir à la première montréalaise du film Rapailler l’Homme du réalisateur Antonio Pierre de Almeida au cinéma Excentris à Montréal. À la fois astucieux et poétique en soi, le documentaire retrace la vie et l’oeuvre du seul poète québécois à ce jour à avoir eu droit à des obsèques nationales. Pour atteindre son but, de Almeida s’est fait de précieux alliés en la personne des 12 hommes rapaillés et d’autres témoins privilégiés de l’oeuvre de Miron, dont sa fille Emmanuelle et le poète Alain Horic. Tandis que les interprètes revisitent les textes et recherchent la justesse dans l’interprétation, le film investit les grands ressorts du travail de l’artiste originaire de Sainte-Agathe-des-Monts, dont ses rapports à la poésie, à l’amour, à la quête d’identité nationale et à la langue française d’ici, adressant au passage un émouvant clin d’oeil au printemps érable.

Oeuvre essentielle, Rapailler l’Homme aura toutefois une trop courte vie en salle. Souhaitons que son éventuelle sortie en format DVD permettra de faire découvrir – et redécouvrir – ce monstre sacré de la culture québécoise et que ce document exceptionnel sera projeté dans nos établissements d’enseignement. Rappelons que le film est à l’affiche depuis le 14 septembre 2012.

Bonsoir Louky à la Maison de la poésie de Montréal

Bonsoir Louky à la Maison de la poésie de Montréal
La Maison de la poésie de Montréal, en collaboration avec l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), présente, le 19 septembre à 19 h 30, Bonsoir Louky, un spectacle hommage consacré à la regrettée Louky Bersianik qui nous a quittés en 2011. À cette occasion, l’idéatrice du projet, Nancy R. Lange, unira sa voix aux Nicole Brossard, Louise Cotnoir, France Théorêt et Louise Dupré. Se joindront également à elles les musiciens Rachel Burman et André Papathomas ainsi que l’artiste interdisciplinaire Christine Brault.

La Maison de poésie de Montréal est située au 505, rue Jean-Talon Est, à Montréal, à proximité du métro Jean-Talon. L’événement bénéficiera de l’appui de nombreux commanditaires, dont les Éditions du Noroît et les Éditions TYPO. L’entrée est libre.

Nancy R. Lange anime les soirées Gens de paroles.

Reprise des activités automnales de la Société littéraire de Laval
Les soirées Gens de paroles reprennent avec une formule renouvelée. En effet, cette année, l’animatrice Nancy R. Lange recevra désormais en première partie un ou deux poètes invités. Pour l’événement de la rentrée, qui aura lieu le 21 septembre à 19 h 30 au Café Le Signet, au 295, boulevard Sainte-Rose à Laval, l’animatrice accueillera deux membres de l’Association des auteurs des Laurentides (AAL), soit Désirée Suzcany et Louis-Philippe Hébert.

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