Métaux (Marco Geoffroy)

métaux

Métaux
La musique qu’on ne veut pas entendre
cet air perce-oreille
qu’on fusille
qu’on torpille d’une ferraille sous-marine
les mots crève-coeur ancrés dans le haut-parleur
crasse mélodie invisible
cette musique imbécile
des beats débiles
corpus d’atmosphère
le coeur solide
une construction prospère
en portées décimées d’enfer et de notes traversières

Déprimé, désolé, comme un riff de guit plein de bouette
qui veut pas se déterrer
le fuzz dans le tape
addict du volume
l’amour sans filtre
les scènes censurées, emboucanées
les paroles serrées

Toutes ces musiques sont des heures
qu’on ne veut pas entendre

— Marco Geoffroy, Coma symphonique, paru dans Poèmes du lendemain 21, © 2012, Écrits des Forges.

Marco Geoffroy participera à la soirée SoloVox en hommage à Thérèse Renaud qui aura lieu le 25 mars 2015 au bar L’Escalier Montréal et qui sera animée par Éric Roger.

Awaken à Montreux 2003 (Yes)

Yes - Going for the One

Awaken
High vibration go on
To the sun
Oh, let my heart dreaming
Past a mortal as me
Where can I be?

Wish the sun to stand still
Reaching out to touch our all being
Past all mortal as we
Here we can be
(He can be here)
(Be here now)
Here we can be

Suns | High | Streams | Through
Awaken gentle mass touch
(Gentle mass touch)
Awaken gentle mass touch
(Gentle mass touch)

Strong | Dreams | Reign | Here
Awaken gentle mass touch
(Gentle mass touch)
Awaken gentle mass touch
(Gentle mass touch)
Awaken gentle mass touch

(Star | Song)

Star | Song | Age | Less
Awaken gentle mass touching
(Gentle mass touch)
Awaken gentle mass touching
(Gentle mass touch)
Awaken gentle mass touching
Touching…
Touching…
Touching…

Workings of man
Set to ply out historical life
Reregaining the flower of the fruit of his tree
All awakening
All restoring you

Workings of man
Crying out from the fire set aflame
By his blindness to see
That the warmth of his being
Is promised for his seeing
His reaching so clearly

Workings of man
Driven far from the path
Rereleased in inhibitions
So that all is left for you
All is left for you
All is left for you
All is left for you NOW…

Master of images
Songs cast a light on you
Hark thru dark ties
That tunnel us out of sane existence
In challenge as direct
As eyes see young stars assemble

Master of light
All pure chance
As exists cross divided
In all encircling mode
Oh closely guided plan
Awaken in our heart

Master of soul
Set to touch
All impenetrable youth
Ask away
That thought be contact
With all that’s clear
Be honest with yourself
There’s no doubt
No doubt

Master of time
Setting sail
Over all our lands
And as we look
Forever closer
Shall we now bid
Farewell farewell…

High vibration go on
To the sun, oh let my heart dreaming
Past a mortal as me
Where can I be

Wish the sun to stand still
Reaching out to touch our own being
Past all mortal as we
Here we can be

Like the time I ran away
Turned around and you were standing close to me
Like the time I ran away
Turned around and you were standing close to me

Paroles et musique : Steve Howe et Jon Anderson

Hyperborea : poètes de l’espace-temps

Hyperborea

Il m’arrive de penser que la poésie est non seulement un art en soi, mais qu’elle est aussi un souffle qui habite d’autres formes artistiques — dont la musique et les arts visuels —, leur conférant une grâce singulière. Sans compter qu’elle peut surgir partout et à tout moment : dans un wagon de métro, sur la rue, au hasard d’une rencontre ou d’une conversation. Ainsi, il existe à mes yeux une poésie urbaine, tout comme il existe une poésie de la vie. Il y a la poésie qui se lit et s’écoute. Il y a aussi la poésie qui se regarde et se ressent.

C’est dans cet esprit que je vous présente aujourd’hui le duo néerlandais Hyperborea. La grâce aura marqué sa trajectoire, les deux artistes ayant dû modifier leurs plans en raison des aléas de la vie. Résultat : ils ont créé une forme d’art plus unique encore que celle projetée au départ.

Voyage dans l’univers des poètes de l’espace-temps.

Hyperborea

Hyperborea est un duo composé d’un homme et d’une femme. Madeleine et Willem (on ne trouve aucune mention de leur nom de famille sur leur site Web) pratiquent ensemble diverses disciplines artistiques, dont la sculpture, la photographie, la vidéo et la musique, depuis 1993.

Ils créent à leurs débuts une imposante collection de sculptures en marbre et en granit, mais, en raison des problèmes de santé de Willem, ils devront renoncer à façonner la pierre. Se tournant vers l’art numérique, ils font de l’ordinateur leur principal outil de création. Il s’agit alors d’un véritable choc culturel pour le duo qui vivait jusque-là littéralement « à l’âge de pierre ».

Peu à peu, Hyperborea se familiarise avec des logiciels de création et de production. Madeleine et Willem souhaitent offrir à leur public l’expérience d’un monde différent : un univers paisible dominé par des formes de vie gracieuses et des paysages spectaculaires. Hyperborea double ses décors enchanteurs de trames sonores, histoire de donner au spectateur l’impression d’habiter les lieux. Encore une fois, c’est en utilisant des instruments numériques que Madeleine et Willem composent leur musique électronique, laquelle rappelle parfois Tangerine Dream, parfois Steve Roach.

Vous pouvez admirer la poésie visuelle et sonore de Hyperborea sur sa chaine YouTube.