(pour Marcel Aymard et Neil Young)
C’était un gars du nord.
On lui dit :
T’as pas de pays.
T’as pas de pays.
Et le gars du nord
Va voir sa femme et
Il lui dit :
J’ai pas de pays.
J’ai pas de pays.
T’as pas de pays.
On n’a pas de pays.
Qu’est-ce qu’y a pour souper?
Le steak es-tu cuit?
Y a pas de steak.
Juste des restants.
J’ai pas de pays.
Où sont les enfants?
Et le gars du nord
Va voir son boss et
Il lui dit :
J’ai pas de pays.
J’ai pas de pays.
J’ai pas de steak.
Et son boss lui dit :
Laisse faire ça.
Travaille mon tabarnak.
Envoye par là.
Envoye dans l’trou.
Christ de fou.
Comment va ta femme?
C’était un gars du nord.
On lui dit :
T’as pas de pays.
T’as pas de pays.
T’as pas de pays.
Et le gars du nord
Va voir sa femme et
Il lui dit :
Ma tabarnak.
Ma tabarnak.
Il lui donne une claque.
Elle s’écrase comme un sac.
Elle se replie comme une mappe.
Ma tabarnak.
Ma tabarnak.
Ma tabarnak.
Où est mon pays?
Où est mon pays?
Où est mon souper?
Ma tabarnak.
Ma tabarnak.
C’est toute de ta faute.
C’était un gars du nord.
On lui dit :
T’as pas de pays.
T’as pas de pays.
T’as pas une chance.
Envoye danse.
Envoye danse.
Danse.
Danse.
Danse.
— Patrice Desbiens
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